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Loi sur les chiens en Roumanie

Droit et politique
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En automne 2013, une nouvelle loi sur les chiens a été adoptée en Roumanie en quelques jours seulement. La raison en est un malheureux incident dont les causes n’ont pas pu être entièrement élucidées, mais qui est désormais imputé aux chiens. La loi prévoit que tous les chiens soient capturés dans la rue et placés dans un refuge public. Ils y restent 14 jours avant d’être tués. Pendant cette période, le propriétaire éventuel a une chance de récupérer son chien.

Les tueries ne sont pas une solution !

Bien que la loi réglemente à la fois les refuges et les méthodes de mise à mort, la réalité est tout autre. Les chiens sont entassés dans les pires conditions jusqu’à ce qu’ils meurent de maladie ou de morsure ou qu’ils soient tués par les gérants.

Avec de nombreuses autres organisations de protection des animaux, NetAP a également réagi immédiatement et a pris contact avec les autorités et les politiciens roumains, avec des politiciens suisses et des représentants de l’Union européenne pour discuter des mesures qui pourraient aider à améliorer la situation catastrophique pour les chiens.

Nous nous sommes également mis en réseau avec des défenseurs des animaux locaux et des organisations de protection des animaux du monde entier afin de coordonner les activités en Roumanie, d’unir nos forces et d’obtenir ainsi davantage de résultats ensemble.

L’abattage n’a jamais été une solution à un problème et ne le sera jamais. La castration est le seul moyen de lutter durablement contre la surpopulation canine et féline.

Nous menons de vastes programmes de stérilisation en Roumanie et nous nous efforcerons de faire comprendre aux autorités, aux politiciens et à la population que la nouvelle loi sur les chiens était une erreur, qu’elle n’offre pas de solution durable et qu’elle n’est pas digne d’un pays européen. Mais pour cela, le chemin est long et semé d’embûches. Car le commerce des chiens constitue pour certaines personnes un business très lucratif qu’elles ne veulent pas perdre.

17 novembre 2014Le nouveau président donne de l'espoir

Dimanche, le peuple roumain a élu un nouveau président : Klaus Johannis, 55 ans, maire de Sibiu et membre de la minorité des Saxons de Transylvanie, a été élu à une nette majorité lors du second tour de l’élection présidentielle roumaine dimanche.

Johannis souhaite lutter contre la corruption dans son pays. Il s’est également prononcé contre l’abattage des chiens de rue. Cela est encourageant. NetAP a écrit au nouveau président pour le féliciter et lui rappeler que de meilleures lois sur la protection des animaux et une meilleure application de la loi sont nécessaires de toute urgence pour améliorer durablement les conditions de vie des animaux en Roumanie.

24 juillet 2014Mise à jour de la situation actuelle juillet 2014

Lisez le point détaillé sur la situation actuelle en Roumanie par Carmen Arsene, présidente de la FNPA : Situation des chiens de rue en Roumanie

09. Avril 2014Lettre ouverte au Conseil fédéral

Dans une lettre ouverte adressée au Conseil fédéral, de nombreuses organisations de protection des animaux (dont NetAP) et le Parti animaliste lui demandent de s’opposer à l’abattage des chiens en Roumanie et d’agir en conséquence auprès du Premier ministre roumain.

NetAP a déjà entamé l’année dernière les premiers entretiens avec des politiciens suisses et roumains et attend avec impatience la prise de position du Conseil fédéral.

Vous trouverez ici la lettre adressée au Conseil fédéral

Vous trouverez plus d’informations sur le site du Parti animaliste

03. Décembre 2013Appel à la protestation !

La célèbre militante roumaine pour la protection des animaux, Carmen Arsene, nous a demandé de l’aide. Nous avons décidé de reproduire ici la lettre officielle 1:1 et demandons à tous de répondre à l’appel à la protestation :

Chers amis des animaux

Ordonnance d’application de la loi 258/2013 L’ordonnance d’application de la loi 258 n’a pas encore été approuvée par le gouvernement. Cependant, étant donné que beaucoup d’entre vous m’ont demandé une mise à jour, notamment dans le contexte où la présentation de l’ordonnance d’application doit avoir lieu le 5 décembre 2013 à l’Ambassade de Roumanie à Vienne(je sais que certains d’entre vous y participent), je voudrais mettre en évidence les principaux sujets, à savoir

  1. Aucune organisation de protection des animaux n’a été consultée lors de la définition des règles, appelées « normes ». Il n’y a eu qu’une consultation, mais les modifications proposées n’ont pas été intégrées dans le règlement d’application.
  2. Les règles ne changeront pas le délai de 14 jours avant l’euthanasie !
  3. Bien que ces règles permettent d’exclure les chiens castrés, doux et calmes détenus par des particuliers, elles ne seront pas appliquées et tous les chiens sans exception seront capturés. La seule exception concerne ceux qui vivent dans des enclos fermés, qui n’existent pas en général puisqu’il est interdit d’en construire à côté des immeubles d’habitation !
  4. La loi exige la stérilisation des chiens appartenant à des propriétaires – ce qui est bien sûr louable en soi – mais en l’absence d’autres réglementations, cela conduira au scénario suivant :
  • En Roumanie, il y a au moins 5 millions de chiens détenus par des particuliers ! Il est impossible de stériliser tous les chiens en 12 mois – il n’y a pas assez de vétérinaires qui ont l’espace et l’expérience nécessaires pour stériliser ces chiens. Beaucoup de médecins qui n’ont pas d’expérience vont quand même s’engager à faire cette stérilisation avec le résultat que beaucoup de femelles vont mourir dans d’atroces souffrances. Par exemple, à Curtea de Arges : toutes les femelles (environ 500) qui ont été « stérilisées » par un médecin mandaté par le maire sont mortes dans la rue après quelques jours à cause de cette stérilisation inappropriée. J’ai porté plainte et je me suis plaint auprès du comité d’éthique de l’école vétérinaire. Mais comme cela s’est passé, malgré toutes les explications et les certificats médicaux d’autres vétérinaires, les échantillons, les images ou les vidéos, il semble que ce « médecin » soit innocent et qu’il continuera à tuer des chiens en les stérilisant.
  • Les règles n’offrent pas de soutien financier du gouvernement pour la stérilisation des chiens. Au moins 4 millions de chiens vivent dans des zones rurales où les gens n’ont pas les moyens financiers et où le chien dans la cour n’est pas considéré comme important. Pour échapper aux amendes et aux taxes, la plupart des chiens sont alors placés dans des sacs en plastique, attachés à des arbres dans la forêt, jetés dans des puits ou des ruisseaux désaffectés, selon l’ancienne pratique pour se débarrasser des chiens devenus inutiles.

Les autorités manipulent la population avec leur propagande pour faire croire que la loi 258/2013 est la « loi de l’adoption » et non une « loi d’abattage ». Dans la réalité, cependant :

Des dizaines de personnes font déjà la queue devant les refuges pour adopter des chiens, mais elles n’y sont pas autorisées La loi prévoit que si vous voulez adopter plus de deux chiens, vous devez avoir l’autorisation de votre propriétaire et de vos voisins Les maisons des amis des animaux sont déjà pleines de chiens sauvés de la rue et ne peuvent pas en accueillir des centaines de milliers d’autres. Certains maires harcèlent les personnes qui possèdent des animaux dans leur maison, les harcelant d’amendes au nom de décisions publiques locales abusives, sous prétexte que vous ne pouvez pas posséder votre animal de compagnie sans l’accord de vos voisins et que vous ne pouvez pas en avoir plus de deux.

Celui qui ne fait pas stériliser son chien dans les 12 mois devra payer une amende pouvant aller jusqu’à 2.500 euros (le salaire net moyen en Roumanie est de 350 euros !).

Les autorités accusent délibérément les amis des animaux d’être responsables de l’abattage massif des chiens, car ils n’ont pas adopté les chiens dans les 14 jours requis !

C’est ainsi que l’on veut implanter dans l’esprit de tous la conclusion que les amoureux des animaux sont les véritables coupables.

Veuillez envoyer votre mail de protestation personnel contre l’abattage des chiens à :

office@ansvsa.ro, petitii@mai.gov.ro, info@mdrap.ro, dae@just.ro, relatiipublice@just.ro, drp@gov.ro

oder per Fax an:

1) Rumänische Regierung z.Hd von Herrn Ministerpräsident Victor Ponta Fax: +4021 313 98 46

2) Das Nationale Veterinärwesen und die Lebensmittelsicherheitsbehörde Präsident Mr. Wladimir Manastireanu Fax +40213124967

3) Ministerium für Inneres Minister Mr. Radu Stroe Fax: 4 021 264.86.77

4) Ministerium für regionale Entwicklung und öffentliche Verwaltung, Minister Mr. Liviu Dragnea Nicolae Fax: +4 021 3101554

5) Justiz Ministerium Minister Mr. Robert – Marius Cazanciuc Fax: +4 037 2041099

Merci beaucoup !

Carmen ARSENE

La célèbre militante roumaine pour les droits des animaux Carmen Arsene nous a demandé de l’aide. Nous avons décidé de publier sa lettre officielle à tous nos amis les animaux. Merci d’envoyer des lettres de protestation aux adresses mentionnées !

Dear all,

Implementation of the Norms of the Law 258 have not yet been approved by the Government.

But since many of you asked me for an update including the context in which on December 5 at the Romanian Embassy in Vienna will be the presentation of the Norms, and some of you will be there, I think the most important issues highlighted at the moment are:

  1. Dans le cadre de l’élaboration des normes, les organisations de protection des animaux n’ont pas été consultées. Il n’y a eu qu’une « audition » pour recueillir leurs avis, mais sans l’inclusion des amendements proposés.
  2. The Norms do not change the 14 day period before euthanasia !
  3. Although despite these Norms there would not be a possibility of capturing neutered, gentle, peaceful dogs, cared for by citizens, this will not happen and all dogs will be captured. The only exception are those who are in enclosed spaces, which otherwise do not exist since it is forbidden to build pens in addition to blocks !
  4. The law requires the sterilization of dogs with owners, a good thing to provide but the absence of other provisions will lead to a disaster because:

§ En Roumanie, il y a au moins 5 millions de chiens ‘possédés’ ! Il est impossible de stériliser tous les chiens dans les 12 mois – il n’y a pas assez de médecins qui ont des bureaux et qui savent comment stériliser.

§ De nombreux médecins qui ne peuvent pas stériliser s’engagent à le faire, et le résultat est souvent la mort de femmes. Par exemple, à Curtea de Arges, toutes les femelles (environ 500) « stérilisées » par un médecin engagé par le maire, sont mortes après des jours d’agonie dans les rues. Nous avons déposé une plainte pénale et je me suis plaint au Comité d’éthique du Collège des vétérinaires mais comme il se déroule, malgré toutes les déclarations, les certificats médicaux d’autres vétérinaires, les échantillons, les photos, les vidéos, il semble que le médecin ne soit pas « coupable » et qu’il continue à tuer les chiens par stérilisation.

§ Les normes ne prévoient pas d’aide financière du gouvernement pour la stérilisation des chiens. Il y a au moins 4 millions de chiens possédés dans des régions rurales où les gens n’ont pas les moyens financiers et où le chien dans le jardin n’est pas considéré comme important, pour lequel, afin d’éviter la fin, la plupart des chiens seront abandonnés dans des sacs attachés à des arbres dans les forêts, jetés dans des puits abandonnés, dans des rivières, comme c’est l’ancienne pratique de ceux qui deviennent inutiles.

Les autorités lancent une propagande pour tenter de manipuler la population en lui faisant croire que la loi 258 est la « loi de l’adoption » et NON une « loi de mise à mort ». En réalité :

§ Dozens of people stand at the gates of shelters to adopt dogs captured from the street but they are not allowed to adopt

§ The law provides that if you adopt more than two dogs, you must have the permission of a tenants association and neighbors

§ Houses of animal lovers are already full of dogs rescued from the streets, and cannot absorb hundreds of thousands of dogs from the street

§ Some mayors harass people who have animals in the house, going over them and giving them fines on behalf of local decisions and you can not keep your pet without the consent of neighbors and anyway you can not have more than two pets

Who does not sterilize their dog within 12 months will pay a fine of up to 2,500 euros (net average salary in Romania is 350 Euro! ).

Les autorités suggèrent délibérément que les amis des animaux sont responsables de l’euthanasie des chiens qui n’ont pas été adoptés dans les 14 jours requis ! Ceci vise à faire porter la responsabilité de l’euthanasie sur les amis des animaux parce que les chiens n’ont pas été adoptés !

You can still send a protest against the killing of dogs to: office@ansvsa.ro, petitii@mai.gov.ro, info@mdrap.ro, dae@just.ro ; relatiipublice@just.ro, drp@gov.ro

and fax to:

1. Romanian Government, Attention: Mr. Prime Minister Victor Ponta, Fax : +4021 313 98 46

2. The National Sanitary Veterinary and Food Safety Authority, President Mr. Vladimir Manastireanu, fax +40213124967

3. Ministry of Internal Affairs, Minister Mr. Radu Stroe, Fax : +4 021 264.86.77

4. Ministry of Regional Development and Public Administration, Minister Mr. Liviu Nicolae DRAGNEA, Fax : +4 021 3101554

5. Ministry of Justice, Minister Mr. Robert – Marius Cazanciuc, Fax : +4 037 2041099

Thank you!

Carmen ARSENE

11 Septembre 2013Contexte de la situation

Roumanie : Le 10.9.2013, le Parlement roumain a adopté (par 266 voix pour, 23 contre et 20 abstentions) une loi prévoyant l’abattage de tous les chiens errants.

Notre présidente, Esther Geisser, avait suivi en direct la décision du Parlement. Pendant une semaine, elle a tout fait, jour et nuit, pour aider à empêcher cette décision. Peu après, elle a publié ses réflexions sur cette décision sur son compte Facebook personnel. En l’espace de quelques heures, ce texte a été partagé un nombre incalculable de fois et finalement publié sur de nombreux sites web. Nous avons reçu de nombreux appels et courriels de personnes qui nous remerciaient pour ces lignes. C’est pourquoi nous avons décidé de publier ce texte ici, après coup, et nous remercions toutes les personnes qui, par leur intérêt, leur soutien et leur sympathie, nous aident à soutenir les chiens dans cette terrible épreuve.

De l’échec d’un gouvernement pendant des années

Comment tout a commencé : A partir de la fin des années 70, le dictateur Ceausescu fait démolir de plus en plus de petites maisons avec jardin pour faire place à des immeubles en préfabriqué. Les habitants relogés n’ont pas le droit d’emmener leurs chiens avec eux. Ils les abandonnent dans la rue, où ils se reproduisent de plus en plus. Le gouvernement regarde ailleurs.

Bien que l’État budgétise des fonds pour les chiens, ceux-ci n’arrivent jamais jusqu’aux animaux. Les ONG arrivent dans le pays et tentent d’aider. Elles ne parviennent pas à castrer autant d’animaux qu’il le faudrait pour que la population cesse d’augmenter. Le gouvernement continue de regarder ailleurs.

Et à un moment donné, rien que dans la capitale Bucarest, environ 65 000 chiens vivent dans les rues. Des chiens qui veulent la même chose que les humains : Vivre. Ils luttent chaque jour pour leur survie, se regroupant, comme c’est dans leur nature, en meutes fondamentalement pacifiques. Quelques-uns d’entre eux deviennent en effet dangereux. En effet, après avoir été constamment bombardés de pierres et de coups de pied, certains d’entre eux ayant même été battus à mort ou empoisonnés sous les yeux d’autres chiens, ils ont appris une chose : l’homme est un danger pour eux !

Mais le gouvernement continue de regarder ailleurs. Il ne veut toujours pas trouver de solution raisonnable au problème, car de nombreux politiciens et membres des autorités vivent confortablement avec l’argent destiné aux chiens. Pourquoi construire et entretenir des refuges adaptés aux animaux ou promouvoir des programmes de stérilisation ? Il suffit de faire tuer de temps en temps de nombreux chiens pour en réduire le nombre. Or, il est illégal de tuer des chiens sains et paisibles. Mais un gouvernement peut certainement faire quelque chose à ce sujet.

Les organisations de protection des animaux mettent en garde contre de telles considérations et montrent que les mises à mort (massives) n’ont jamais abouti, comme le prouvent des années d’études.

Le gouvernement veut néanmoins imposer les mises à mort et décide de les effectuer en 2011, mais il échoue début 2012 devant la Cour constitutionnelle roumaine. Après cet échec, le gouvernement se retire pour se concerter à nouveau sur la manière de se débarrasser malgré tout des chiens sans perdre le marché de plusieurs millions de dollars qu’ils représentent.

Et c’est là que survient leur coup de chance : un petit garçon meurt. On dit qu’il a été mordu à mort par des chiens. Mais personne ne sait vraiment comment il est mort. Il n’est pas jugé nécessaire de vérifier la cause du décès, car pour le gouvernement, la mort de l’enfant est un cadeau du ciel. On se contente donc de blâmer les chiens, de verser quelques larmes en public et de parler du grand danger auquel les enfants sont confrontés. On émeut ainsi les cœurs et on détourne l’attention du problème principal. Et on trouve rapidement l’un des coupables présumés. Il s’agit bien entendu d’un chien qui, premièrement, a été castré et, deuxièmement, appartient à une organisation de protection des animaux. Cela permet également d’écarter les objections des organisations de protection des animaux. Après tout, elles ont échoué. Car malgré la castration, ce chien a tué un enfant, ce qui prouve que les programmes de castration ne sont pas une solution. Les animaux doivent donc tous être tués, qu’ils soient en bonne santé ou non et qu’ils ne représentent aucun danger. Un incident, même s’il était correctement présenté, entraîne donc la responsabilité clanique de tous les êtres vivants appartenant à cette espèce. Faut-il également autoriser l’abattage en masse de tous les requins, lions, ours, lynx, serpents, etc. pour le simple fait qu’ils ont tué un être humain – indépendamment des circonstances ? Et s’il y a aussi des criminels, ne devrait-on pas en tirer les mêmes conséquences ?

L’humanité s’est toutefois détournée de ces mesures brutales. Le treizième protocole additionnel à la CEDH du 3 mai 2002 abolit la peine de mort aussi bien en temps de paix qu’en temps de guerre, ainsi qu’en cas de danger imminent de guerre. Cette déclaration est en vigueur depuis 2003 non seulement en Suisse, mais aussi en Roumanie ( !), et les pays se sont engagés à respecter cet objectif. La Roumanie est certes devenue membre de l’UE, mais on a aujourd’hui le sentiment que cet État n’a rien appris de sa propre histoire cruelle et qu’il se trouve toujours au Moyen Âge, lorsque les lynchages et les bûchers de sorcières étaient encore à l’ordre du jour. Un pays qui se réclame de l’Europe devrait également vivre les valeurs correspondantes, à tout moment et sous tous ses aspects, y compris vis-à-vis des animaux. Les tueries de masse ne sont pas une option, elles ne l’ont jamais été et ne le seront jamais.

Comme le disait le Mahatma Gandhi : « Le niveau d’un pays et ses valeurs morales peuvent être mesurés à la manière dont ses animaux sont traités ». Cela ne donne pas une bonne note à la Roumanie.

Le Parlement roumain a pris une décision aujourd’hui. Les chiens doivent être tués. La manière dont ils seront finalement tués n’est pas encore connue. On parle certes d’euthanasie, mais ceux qui ont pu jeter un coup d’œil derrière les façades des refuges publics pour animaux savent que trop souvent les chiens sont battus à mort ou reçoivent une injection de T61 sans anesthésie et meurent dans d’atroces souffrances.

J’ai vu beaucoup de choses en plus de 25 ans de protection des animaux, mais je suis quand même bouleversé par tant de cruauté de la part d’un gouvernement d’un pays européen. Mais je vous promets que NetAP renforcera son engagement en Roumanie. Nous n’abandonnerons pas les chiens en ces heures sombres !

Esther Geisser, 10.9.2013

09. September 2013Parlament debattiert über Hundegesetz

Le Parlement roumain entame aujourd’hui les débats sur une loi qui pourrait entraîner l’abattage de tous les chiens errants. En vertu de la législation actuelle, seuls les animaux agressifs et/ou malades peuvent être tués, les autres étant illégaux. Dans les milieux de la protection des animaux, il est cependant de notoriété publique que les autorités responsables ont constamment déclaré de nombreux animaux « agressifs » ou « malades » et les ont tués sans que ces animaux ne présentent jamais aucun de ces troubles comportementaux allégués.

09. September 2013Loi sur l'abattage massif des chiens

Les choses ne s’annoncent pas très bien. Dès demain, le Parlement roumain décidera si la loi sur l’abattage massif des chiens sera adoptée. La majorité du Parlement est contre les chiens, vient-on de nous dire.

MAIS : si la loi est adoptée demain par le Parlement, il sera toujours possible de porter l’affaire devant la Cour constitutionnelle.

ET : l’application des lois incombe aux villes et aux communes. De nombreux maires ne sont pas favorables à l’abattage massif et soutiennent le travail des ONG. Cela signifie que même si la loi est adoptée, nous ne devons pas faire l’autruche et désespérer, mais au contraire renforcer notre engagement en faveur des chiens ! Il ne faut pas abandonner ! En tout cas, pas dans le domaine de la protection des animaux !

07. September 2013Quelle est la suite des événements ?

Une loi consacrée aux chiens errants est en suspens depuis longtemps au Parlement roumain. Le gouvernement veut maintenant trouver une solution le plus rapidement possible. Lundi, la commission juridique de la Chambre des députés entamera à nouveau les discussions sur la loi sur les chiens abandonnés. Les représentants de toutes les parties concernées, y compris les organisations de protection des animaux et les autorités locales, seront invités à y participer.

La loi avait déjà été adoptée par le Parlement en 2011, mais la Cour constitutionnelle avait déclaré en 2012 certaines de ses dispositions inconstitutionnelles et renvoyé le projet au Parlement.

Ceux qui n’ont pas encore écrit à l’ambassade, au consulat et au parlement roumain pour défendre les chiens sont priés de le faire sans délai.

Il ne sert à rien que nous soyons choqués par la souffrance des chiens. Nous devons faire entendre notre voix pour ceux qui ne peuvent pas parler pour eux-mêmes !

06. September 2013Le gouvernement prévoit à nouveau de légaliser l'abattage des chiens

Lundi, un garçon de quatre ans a été tué par des chiens dans un terrain vague à Bucarest. Il aurait dû être gardé par sa grand-mère avec son frère, mais il s’était enfui d’un parc. Sur un terrain privé, un incident s’est apparemment produit entre les enfants et un ou plusieurs chiens, dont les circonstances exactes ne sont pas connues. L’un des enfants s’en est sorti avec une morsure, l’autre est décédé sur place.

Les politiciens et les médias roumains ont saisi l’occasion de ce tragique incident pour discuter à nouveau de l’abattage des chiens de rue, en adoptant une approche cohérente et impitoyable. Le président roumain Taian Basesu a appelé dès mardi le gouvernement de Bucarest à adopter une loi légalisant l’abattage des chiens de rue. Les médias lui ont immédiatement emboîté le pas ! Dans une campagne de dénigrement sans précédent contre les animaux, les esprits s’échauffent encore davantage.

Ces dernières années, la presse et les politiciens n’ont cessé de réclamer l’abattage légal des chiens. Début 2012, la Cour constitutionnelle roumaine avait rejeté une modification de la loi visant à autoriser l’abattage des chiens de rue abandonnés. L’article 6 de ce projet de loi du 22 novembre 2011 stipulait que les chiens pouvaient être tués après trois jours de séjour dans un refuge s’ils ne trouvaient pas preneur. Un autre article aurait réglé les conditions dans lesquelles un animal aurait pu être adopté : L’intéressé aurait dû prouver, avant le placement, qu’il disposait de suffisamment d’espace et d’argent pour le chien. En outre, il aurait dû obtenir l’autorisation de ses voisins. Dans les faits, l’adoption aurait donc été pratiquement exclue.

Malgré la décision de la Cour constitutionnelle, les abattages illégaux ont continué en Roumanie. Au lieu d’investir des fonds dans des programmes de stérilisation, ce pays maintient un business de plusieurs millions d’euros pour l’abattage des chiens. Bien qu’il soit scientifiquement prouvé que seule la stérilisation systématique constitue une solution durable et respectueuse des animaux, le gouvernement du pays ne fait presque rien pour la mettre en œuvre. Si tel était le cas, la Roumanie aurait depuis longtemps résolu son problème de chiens de rue. De plus, l’afflux de chiens dans les rues est en grande partie dû à des particuliers. Leurs animaux non castrés se reproduisent et une grande partie des chiots sont soit tués, soit jetés dans la rue. Une obligation légale de castration permettrait également de remédier à cette situation.

La mort de cet enfant est une tragédie. Mais les coupables ne sont pas les chiens, mais les politiciens qui, depuis des années, empêchent les castrations nécessaires par la corruption et boycottent les programmes mis en œuvre par les organisations de protection des animaux. Et maintenant, la mort de l’enfant est exploitée pour organiser à nouveau un acharnement contre les animaux afin de détourner l’attention de leur propre responsabilité et culpabilité. Les défenseurs des animaux roumains accusent les hommes politiques d’instrumentaliser la mort de l’enfant : Les politiciens ne se sont pas intéressés aux carences du système de santé qui coûtent la vie à de nombreux enfants, ni aux nombreux autres décès qui dépassent de loin les incidents de morsure individuels.

Les politiciens incompétents ont enfin trouvé un bouc émissaire pour leur incapacité à résoudre la misère qu’ils ont eux-mêmes produite dans leur propre pays : Les chiens. Comme le disait déjà le Mahatma Ghandi : « On peut mesurer la grandeur et le progrès moral d’une nation à la manière dont elle traite les animaux ». Pauvre Roumanie !

NetAP et l’organisation locale de protection des animaux Free Amely vont néanmoins continuer à développer le programme de stérilisation existant dans et autour de la ville de Lugoj. Le maire de cette ville de taille moyenne est (encore) du côté des défenseurs des animaux. Espérons qu’il en sera toujours ainsi.

Remarque importante pour finir : les personnes réellement concernées, à savoir les proches du garçon tué, prennent la défense des chiens et rendent également le gouvernement responsable de la tragédie !

La protection animale coûte de l’argent. Votre don nous permet d’être auprès des animaux.