Les poulets ont une espérance de vie théorique de 20 ans et plus. Dans les poulaillers d’engraissement, les poulets sont nourris jusqu’à l’abattage à l’âge de 5 à 8 semaines. En règle générale, les poules pondeuses vivent au maximum 15 mois. C’est au plus tard à ce moment-là qu’elles entrent en mue. Comme elles ne pondent pas d’œufs pendant cette période, leur élevage n’est plus rentable et elles sont éliminées. Elles sont éliminées parce que leur corps décharné ne peut plus être vendu comme viande. Pour pouvoir remplacer les poules pondeuses chaque année, il faut élever autant de femelles. Cependant, lors de la production de la progéniture, 50% de poussins mâles éclosent également. Ceux-ci sont détruits dès le premier jour de vie (gazés ou broyés). Les poulets de chair ne sont pas des poulets de chair, car ils ne pondent pas d’œufs et sont issus d’un élevage axé sur la performance de ponte, ce qui signifie qu’ils ne produisent pas de viande aussi rapidement que les poulets de chair élevés pour leur performance en matière de viande. Il y a donc une quantité infinie de déchets vivants. Rien qu’en Suisse, environ 2 millions de poussins sont tués chaque année. En Allemagne, ce chiffre s’élève à 60 millions.
Plus un producteur d’œufs laisse vivre ses poules longtemps, moins il doit produire de jeunes et donc moins d’animaux sont tués prématurément. Après la mue, les poules pondent à nouveau des œufs. Des œufs plus gros et, selon certains, de meilleure qualité. Malheureusement, ils ne rentrent plus tout à fait dans les boîtes à œufs du commerce. Selon la KAG Freiland, de tels œufs ne pourraient être que difficilement commercialisés. Mais à notre avis, cela n’a jamais été vraiment testé jusqu’à présent. Le consommateur a son mot à dire. S’il y avait une demande pour les gros œufs de poules plus âgées, les agriculteurs auraient intérêt à garder les poules plus longtemps. Chaque année supplémentaire qu’une poule pondeuse peut vivre permet d’éviter la mort d’au moins deux poules.
La consommation d’œufs en Suisse correspond à environ 185 œufs par habitant et par an. Sur ce total, environ 60 à 70% des œufs proviennent de Suisse. Les œufs restants proviennent de l’étranger, le plus souvent de l’élevage en batterie, interdit en Suisse. Dans l’élevage en batterie, la poule dispose d’une surface équivalant à peine à une feuille de papier A4. Les œufs sont généralement des composants de produits alimentaires, par exemple des pâtes, des pâtisseries, des plats cuisinés, etc. Rares sont les consommateurs qui se soucient de l’origine de l’œuf dans le produit fini ou de l’origine de l’œuf dans le restaurant ou la cantine.
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